Il convient de distinguer un « refroidissement » banal provoquant éventuellement un « état grippal » de la vraie grippe, nettement plus agressive et plus grave. Il n’existe pas de traitement pour se débarrasser des virus responsables de la grippe, mais la vaccination, recommandée chez les sujets âgés et fragiles, permet de limiter le risque de développer des formes sévères de cette infection.
QU’EST-CE QUE LA GRIPPE SAISONNIÈRE ?
La grippe saisonnière est une infection virale qui touche entre 2 à 7 millions de Français chaque hiver. 30 à 50 % des cas concernent des enfants de moins de 15 ans qui jouent un rôle important dans la propagation du virus. Les personnes âgées plus de 65 ans représentent 5 à 10 % des cas, mais c’est la population la plus touchée par les complications graves. La vaccination, recommandée chez les sujets âgés et fragiles, permet de limiter le risque de développer des formes sévères de cette infection.
La grippe doit être différenciée du syndrome grippal. Dans le premier cas, la maladie « cloue au lit » rapidement avec une forte fièvre et une fatigue intense. Dans le deuxième cas, les symptômes sont moins intenses et permettent le plus souvent de continuer ses activités. Les syndromes grippaux sont dus à divers virus.
QUELS SONT LES SYMPTÔMES DE LA GRIPPE SAISONNIÈRE ?
Les symptômes de la grippe sont un sentiment de malaise, de la fatigue, et des frissons. Puis apparaissent une toux, des courbatures très marquées, et des maux de tête. Ces symptômes s’accompagnent de fièvre, d’une grande fatigue, et nécessitent de garder le lit quelques jours. Assez fréquemment, la personne grippée se sent mieux après 3 ou 4 jours, mais cette accalmie dure au mieux 24 heures et les symptômes reprennent pendant quelques jours. C’est ce qu’on appelle le « V grippal ». La grippe guérit dans la plupart des cas sans complication en l’espace de 8 à 10 jours. La fatigue et le mauvais état général peuvent parfois favoriser une surinfection bactérienne, une sinusite ou une pneumonie.
Comment différencier la grippe et la Covid-19 ?
La grippe et la Covid-19 sont deux infections respiratoires virales. Certains symptômes sont similaires. Néanmoins, des symptômes, comme la perte du goût et de l’odorat, sont plus caractéristiques de la Covid-19. En présence de symptômes, contactez votre médecin. S’il a un doute, il vous prescrira un test PCR permettant de différencier les deux virus.
QUELLES SONT LES COMPLICATIONS ÉVENTUELLES DE LA GRIPPE ?
Une grippe sévère peut représenter une maladie très sérieuse, notamment chez les enfants de moins de 1 an, les personnes âgées, les personnes obèses, les personnes atteintes de maladies chroniques cardiaques, respiratoires, rénales, hépatiques, métaboliques (comme le diabète) ou chez celles dont les défenses immunitaires sont affaiblies. La grippe est à l’origine de 2000 à 7000 décès par an.
En cas de grippe chez la femme enceinte, le virus peut passer la barrière placentaire. Il expose à un risque d’avortement, de prématurité ou même de malformations du fœtus lorsque la grippe survient au cours du premier trimestre de la grossesse
QUELLES SONT LES CAUSES DE LA GRIPPE ?
La grippe est causée par les virus influenza, classés en 3 groupes : A, B et C. Les plus fréquents sont ceux du groupe A. Ces virus évoluent régulièrement. Ils se transmettent aisément d’une personne à l’autre par les minuscules gouttelettes projetées dans l’air en éternuant ou en toussant. Ils peuvent également être transmis par contact avec des objets souillés (poignée de porte, téléphone…) par une personne malade. C’est notamment pour cela qu’ils se manifestent plus fréquemment à la mauvaise saison où les locaux sont moins aérés et où nous vivons les uns près des autres dans des milieux confinés, ce qui facilite la contagion.
La période d’incubation du virus de la grippe dure de 24 à 48 heures. Après cette période d’incubation, les premiers symptômes apparaissent. Une personne grippée est contagieuse pendant environ six jours, y compris le jour qui précède le début de ses symptômes.
ET LA GRIPPE AVIAIRE ?
La grippe aviaire (également appelée « influenza aviaire ») est une infection respiratoire des oiseaux due à des virus Influenza de type A, comme pour certaines grippes humaines. Comme celles-ci, les variants à l’origine des épidémies de grippe aviaire changent régulièrement. En France, par exemple, en 2017, il s’agissait du variant H5N8. Depuis 2021, il s’agit du variant H5N1.
La grippe aviaire touche tous les oiseaux mais certaines espèces sont plus à risque de formes sévères, souvent mortelles : les canards, les oies, les cygnes, les mouettes, les goélands, mais aussi les rapaces et les échassiers.
Les virus de la grippe aviaire sont extrêmement contagieux. Au début d’une épidémie, ils se transmettent des oiseaux sauvages aux oiseaux domestiques par contact direct. Ensuite, il peut y avoir transmission entre les élevages via les fientes et le fumier, mais aussi par transport involontaire de matières infectieuses par les personnes, le matériel d’élevage, les véhicules, etc. Pour empêcher ces transmissions, il est nécessaire d’éliminer tous les oiseaux d’un élevage, de désinfecter l’exploitation agricole, de définir un périmètre d’isolement autour de celle-ci et de contrôler les mouvements de personnes ou de véhicules entre les élevages (avec des mesures de désinfection drastiques).
Il existe des cas de transmission de la grippe aviaire à l’homme. Cette transmission est rare et se fait au sein des élevages par le biais d’aérosols (les excrétions respiratoires des oiseaux infectés, ou leurs fientes séchées pulvérisées). Il n’y pas de transmission par les viandes ou les produits alimentaires issus des oiseaux. Chez l’homme, les symptômes sont semblables à ceux de la grippe humaine mais le risque de complications est élevé : troubles respiratoires sévères, voire fatals. Le traitement vise avant tout à soulager les symptômes, même si certains antiviraux peuvent également être utilisés.
La capacité d’un virus de la grippe aviaire à infecter l’homme varie selon les variants. Elle est plus importante pour les souches H5N1 (environ 1000 cas et 500 décès dans le monde depuis 2003, aucun en France à ce jour) et H7N9 (environ 1600 cas et 600 décès dans le monde depuis 2013). Ces chiffres sont modestes si l’on considère le nombre d’oiseaux victimes de la grippe aviaire pendant cette période (probablement plusieurs centaines de millions). La très vaste majorité des cas de transmission chez l’homme ont eu lieu en Asie.
À noter, il n’a pas été décrit de cas de transmission interhumaine de ces virus : les personnes malades n’ont pas transmis le virus de la grippe aviaire à leur entourage.
QUELLES PLANTES POUR STIMULER LES DÉFENSES IMMUNITAIRES ?
L’efficacité des plantes dans la stimulation du système immunitaire est difficile à prouver chez l’homme, car il est éthiquement impossible d’inoculer des micro-organismes infectieux à des patients pour vérifier l’activité d’une substance végétale censée stimuler l’immunité. Néanmoins, les échinacées et les plantes dites « adaptogènes » (aidant l’organisme à répondre aux agressions et aux déséquilibres dont il est l’objet) sont généralement proposées pour renforcer les défenses de l’organisme.
LES ÉCHINACÉES POUR STIMULER LES DÉFENSES IMMUNITAIRES
Différentes espèces d’échinacées sont proposées pour stimuler les défenses naturelles du corps durant un épisode infectieux (rhume, infection urinaire, etc.). Les études cliniques les plus récentes et les plus fiables n’ont pourtant pas réussi à mettre en évidence l’efficacité de ces plantes pour stimuler les défenses de l’organisme en cas d’infection.
LE GINSENG POUR STIMULER LES DÉFENSES IMMUNITAIRES
Le ginseng fait partie des plantes adaptogènes. Il s’utilise en poudre de racines séchées ou en décoction de racines entières. L’effet stimulant des extraits de ginseng sur le système immunitaire a été démontré scientifiquement, en particulier dans le cadre des infections respiratoires.
L’ÉLEUTHÉROCOQUE POUR STIMULER LES DÉFENSES IMMUNITAIRES
L’éleuthérocoque, improprement nommé ginseng sibérien, a une action adaptogène qui serait due à des substances contenues dans ses racines. Celles-ci stimuleraient les défenses immunitaires en cas de fatigue et de convalescence. Des études cliniques de bonne qualité suggèrent une certaine efficacité de cette plante dans la prévention des infections hivernales.
LES AUTRES PLANTES POUR STIMULER LES DÉFENSES IMMUNITAIRES
Une petite étude portant sur environ 40 patients a suggéré un effet stimulant de l’huile de pépins de cassis sur le système immunitaire de personnes âgées.
La rhodiole (Rhodiola rosea, ou orpin rose) et le schizandra (Schizandrae chinensis) sont censés soutenir le système immunitaire. Les études qui sous-tendent cette allégation ont été réalisées sur des animaux et leurs résultats ne peuvent être généralisés à l’homme.
D’autres plantes telles que l’eupatoire (Agrimonia eupatoria), la griffe-de-chat (Uncaria tomentosa) et l’hydrastis (Hydrastis canadensis) ont également été évoquées pour soutenir l’immunité, sans preuve formelle.
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